mardi 19 novembre 2024

Les bonnes questions au/du cédant


La transmission d'une entreprise n'est pas forcément un long fleuve tranquille. Elle s'accompagne d'une préparation sérieuse ainsi que d'étapes incontournables et bien balisées avec l'aide de professionnels. 

Les Experts de FRANCESSION (réseau de 16 cabinets de fusions acquisitions en France) seront ravis de vous donner leur avis et répondre à vos questions. 

Jean-Yves LESTRADE, conseil et rapprochement d’entreprises
FRANCESSION - Grand Est
Tél : 06 08 31 68 86

jeudi 31 octobre 2024

Vous voulez vendre votre société : sept erreurs courantes à éviter !

Le parcours du cédant pour mener à bien la cession de son entreprise est jalonné de pièges et d'obstacles. Observations de Jean-Yves LESTRADE, conseil en transmission d'entreprise, sur les erreurs courantes à éviter.



Ne rien faire et attendre que cela se passe seul    

C’est le cas d’une grande majorité de cédants qui doivent consacrer toute leur énergie pour maintenir leur entreprise à flot. La question de la transmission est sans arrêt remise à plus tard avec l’espoir d’une solution miracle qui se fasse tout seul. Plus vous attendez, plus vous réduisez vos chances de réussir. Pour vendre son entreprise, le cédant doit être pro actif et il vaut toujours mieux prendre le risque de se tromper plutôt que de ne rien faire.


Ne pas avoir de tableau de bord   

Le tableau de bord est un élément essentiel de pilotage d'une entreprise. Le cédant ne doit jamais annoncer aux repreneurs potentiels des résultats optimistes qu'il n'est pas certain d'atteindre. Le processus de négociation est long et il sera inévitablement confronté à la réalité des chiffres. La crédibilité du vendeur est proportionnelle à la fiabilité des informations communiquées et à sa capacité d'anticipation sur la situation financière à venir.  

Ne plus se rémunérer    

A un moment donné, le chef d'entreprise doit déclencher sa retraite. Il poursuit alors son activité avec un coût pour son entreprise beaucoup plus faible qui se limite au remboursement de ses frais professionnels. Souvent cette situation constitue un obstacle majeur pour les repreneurs car le retraitement des dépenses tenant compte d'une rémunération normale de dirigeant conduit à une rentabilité négative.


Se focaliser sur la fiscalité    
La fiscalité n’est pas neutre mais elle ne doit pas être un critère déterminant pour vendre son entreprise. C’est une donnée d’optimisation fiscale qui dépend beaucoup des conditions et des modalités proposées pour la reprise de votre société.  


Considérer que votre âge n’a pas d’importance    

Chaque année qui passe compte. Plus les cédants sont âgés, plus ils ont du mal à se séparer de leur « bébé » et à comprendre les attentes des repreneurs d’aujourd’hui (âge moyen de 45 ans).

Faire une fixation sur un seuil de valorisation de votre entreprise   

Ne vous bloquez pas sur un seuil de valorisation de votre entreprise. C'est le meilleur moyen d'échouer. Ce qui importe, ce n’est pas la valeur théorique de votre entreprise, mais celle qui résulte d’une offre crédible, écrite et financée d’un repreneur sérieux.

Ne pas solliciter l’aide de professionnels de la transmission    

Aucune entreprise n’est impossible à vendre. Tout dépend de ses caractéristiques, des conditions de vente, du profil du repreneur... Le meilleur moyen pour réussir à vendre une entreprise est de se faire aider par un professionnel qui va « marketer » la société auprès de repreneurs potentiels dans le cadre d'une démarche bien réfléchie, volontariste et persévérante.

Les cédants qui ont réussi à vendre leur société disent tous qu'ils ont perdu beaucoup de temps à essayer de vendre tout seul leur entreprise et qu'ils auraient dû se faire aider plus tôt !


Jean-Yves LESTRADE, Associé de FRANCESSION (réseau de 16 cabinets de fusions acquisitions en France)
Tél : 06 08 31 68 86   
Email : jylestrade@wanadoo.fr 

samedi 19 octobre 2024

Honoraires des cabinets de fusions acquisitions d’entreprises : est-ce justifié ?

Nous rencontrons régulièrement des chefs d’entreprises devant céder leur société qui ne voient pas la nécessité de faire appel à des experts en fusion acquisition en plus de leurs conseils habituels, experts-comptables et avocats. Ils pensent ainsi économiser des honoraires qu’ils jugent excessifs. 

Le recours aux professionnels des cessions d’entreprises se fait en désespoir de cause lorsque les autres actions n’ont rien donné. Souvent un temps précieux a été perdu. La vente devient d’autant moins facile si les paramètres de l’entreprise à céder se sont dégradés au fil du temps. Comment justifier le coût d’intervention des cabinets de fusions acquisitions ?

La réussite d’une opération est toujours le fruit d’un travail de fond insoupçonné. Il faut parfois patienter plusieurs années avant d’engager une mission. L’expert doit être capable de construire une relation de confiance avec les chefs d’entreprises, il y a beaucoup d’échanges préalables avant d’engager la démarche, réaliser un mémorandum de présentation, valoriser l’entreprise, prospecter des contreparties, veiller au respect des règles de discrétion et confidentialité, organiser des rencontres, accompagner, assurer un suivi et mettre en œuvre une stratégie de négociations… La réussite est souvent dictée par la crédibilité et le savoir-faire du consultant, sa capacité de négociation et son sens commercial, la dynamique de son réseau de partenaires et collègues professionnels des transmissions, ses références de succès…

Des rebondissements que le conseil sait anticiper et gérer

Non accompagnés, nombre de chefs d’entreprises s’engagent dans des discussions pendant des mois avec un repreneur et finalement n’aboutissent à rien ! Echec et retour à la case départ. En amont, il n’y a généralement pas eu de sélection rigoureuse du repreneur. Pour trouver le bon repreneur, il est indispensable d’être en relation avec un nombre significatif de candidats. Le rôle du conseil est d’identifier et de sélectionner le « bon candidat », de comprendre ses motivations et d’appréhender ses ressources, avant d’organiser un contact direct entre le chef d’entreprise et les candidats retenus. Et ce n’est pas parce que le chef d’entreprise pense avoir identifié un repreneur que la finalisation est pour autant acquise ; la négociation et les audits amènent régulièrement des rebondissements que le conseil sait anticiper et gérer.

Aucune activité professionnelle n’est soumise à autant d’aléas et délais de rémunération

La rémunération du cabinet est principalement basée sur un honoraire de réussite. Elle a un caractère aléatoire car l’aboutissement est tributaire de nombreux aléas sur lesquels le consultant ne peut pas agir. Exemples : les paramètres de l’entreprise se dégradent au fil du temps et découragent les repreneurs potentiels, la valorisation attendue se révèle éloignée de celle du marché et de la valeur finançable de l’entreprise, l’entreprise à céder perd son principal client et des cadres clés quittent la société, le dirigeant se décourage et abandonne son intention de vendre, une crise économique et sanitaire se déclenche à l’échelle mondiale…

Le processus de vente d’une entreprise est long et peut s’étendre au-delà de deux années. Il n’y a quasiment aucune autre activité professionnelle soumise à autant d’incertitudes et délais de rémunération. Une opération qui se dénoue dans un calendrier rapide induit chez certains dirigeants l’idée sous-jacente d’une certaine sur-rémunération du conseil. Le chef d’entreprise s’attendait à y consacrer plus de temps et d’énergie. Mais, c’est bien le savoir-faire et l’expertise du conseil et son réseau fruit d'années de travail nourri (sans rémunération) qui est à l’origine de cette fluidité et qu’il convient de rémunérer !

Aucune activité professionnelle n’est soumise à autant d’aléas et délais de rémunération

Non, la commission de succès du cabinet ne représente pas « un pognon de dingue » comme on l’entend parfois ! Elle doit être resituée dans le contexte d’une activité de conseils à forte valeur ajoutée exigeant à la fois des connaissances juridiques, sociales et financières et un relationnel marqué par de réelles qualités d’écoute, de compréhension, de psychologie… Il faut avoir un tempérament d’entrepreneur pour exercer le métier d’expert en transmission d’entreprise dans la durée. Les professionnels les plus efficaces se distinguent, au-delà de leur savoir-être et de la maîtrise technique des dossiers, par leur capacité de résilience, d’optimiste et de combativité !

Il convient de souligner que le conseil en transmission d’entreprises est le seul rémunéré au succès ; l’expert-comptable et souvent aussi l’avocat pratiquent des tarifs horaires élevés qui, pour une opération complexe comme une transmission, peuvent s’avérer très lourds, notamment en cas d’échec.

Au final, l’expert en acquisition transmission d’entreprise fait gagner de l’argent à ses clients. Il met tout en œuvre pour que l’opération se réalise, malgré tous les obstacles, aux meilleures conditions possibles ; sa rémunération est à ce prix. Il joue toujours un rôle essentiel de catalyseur dans la chaîne des professionnels sans lesquels les opérations ne pourraient pas se concrétiser avec succès.

Jean-Yves LESTRADE (en partenariat avec les Associés de FRANCESSION)                  

 

 


mardi 15 octobre 2024

FRANCESSION Grand Est a conseillé 51 opérations de cessions et acquisitions d'entreprises


Photo illustration équipe Francession avec Jean-Yves Lestrade

C’est un acteur discret de la transmission d’entreprise dans le Grand Est mais un acteur d’expérience et très bien ancré sur cette grande région. Avec la cession de la société EPROLOR, le cabinet FRANCESSION (JEAN-YVES LESTRADE CONSEIL) a signé sa 51ème opération. Les interventions conseillées précédemment avec succès par le cabinet concernent de nombreuses entreprises familiales et ETI connues et opérant dans des secteurs d'activités variés de l'industrie, services, BTP et second-oeuvre. Parmi ces opérations : 

Thermolaquage et traitement de surface métallique en Meurthe et Moselle : cession de la société EPROLOR reprise par le groupement international GTA Group

Préfabrication de produits en béton en Meuse : cession de la société ICARIA reprise par Jérôme STEPHAN

Edition de logiciels pour la viticulture en Champagne : cession de la société PAC INFORMATIQUE reprise par le leader européen de solutions logicielles GAÏANA

Fabrication de menuiserie aluminium et PVC en Moselle : cession de la société JOFFROY MENUISERIE reprise par la société JATAK d'Arnaud JAUBERT 

Usinage de précision dans la Marne : cession de la société PECHEUR INDUSTRIES reprise par le groupe lorrain de fabrication de composants hydrauliques HYDRO LEDUC 

Assainissement en Lorraine : cession des sociétés MARTINOT et EGOUT EXPRESS reprises par le groupe familial leader de l'assainissement MALEZIEUX 

Distribution de matériaux de construction en Lorraine : cession de la société JACOB MATERIAUX en Moselle reprise par le groupe coopératif LORCA et de la société MOULET MATERIAUX en Meuse reprise par la société SYB GOMAT de la famille GAUDELET 

Travaux publics en Champagne : acquisition des sociétés S.M.T.P et SM BTP reprises par le groupe LINGENHELD 

E-commerce en Moselle : cession de la société BABYLOR (E-commerce de sièges automobiles pour enfants) reprise par la société leader d'accessoires automobiles 50 FACTORY 

Génie climatique CVC plomberie : cession de la société FORBY FRERES dans la Marne reprise par le groupe BRUNET/ORTEC et de la société CHRISTIAN MEA en Moselle reprise par le groupe EIMI 

Electricité et énergies nouvelles en Champagne : cession des sociétés SOVITEL et GEORGES ELECTRICITE reprises par le groupe ELLIVA INGENIERIE de Nicolas SZULZ

Fabrication de jus de fruits et de compotes en Meurthe et Moselle : cession de la société SAVEURS FRUITIERES D'ANTAN reprise par Adrien WALLERICH 

Fabrication d'unités industrielles de récupération recyclage de métaux dans les Ardennes : cession de la société BJ INDUSTRIES reprise par Ulrich AUMÜLLER 

Injection plastique en Moselle : cession de la société TROLITAN reprise par le groupe familial alsacien EMI 

Conseil en ressources humaines à Paris : acquisition de la société AIMS à Paris par le groupe lorrain de conseil en ressources humaines ADH 

Laboratoire de prothèse dentaire en Champagne Ardenne : cession des laboratoires LMB et ANCEAUX repris par le groupe espagnol CORUS DENTAL, leader européen des laboratoires dentaires numériques 

Fourniture de matériel industriel de blanchisserie en Moselle : cession de la société PRESTELYS reprise par le groupe familial ADELYA, leader dans la distribution de produits et concepts en hygiène professionnelle 

Fabrication de systèmes innovants pour ouverture de fenêtres et portes et contrôles d'accès : missions d'acquisitions de deux entreprises en région Poitou-Charente et Ile de France pour le groupe international allemand GU/FERCO


FRANCESSION SUR LE PODIUM

-        Les opérations se répartissent sur les dix départements du Grand Est (Lorraine, Champagne Ardenne et Alsace) et sur d'autres régions.

Hervé de Monès
FRANCESSION est régulièrement sur le podium du classement annuel FUSACQ des cabinets de fusions acquisitions en Lorraine (classement en nombre d'opérations) et occupe en 2023 la 2ème place de ce classement en Champagne Ardenne. 

Hervé de Monès, Président du réseau FRANCESSION (17 cabinets de fusions acquisitions en France) commente :  "Bravo à Jean-Yves qui est un des piliers de notre réseau. FRANCESSION a 15 ans d'existence et ses fondements sont solides. Nous sommes ravis et fiers d'être utiles à la pérennité des entreprises et à la préservation d'emplois dans toutes les régions en France."  






jeudi 3 octobre 2024

Repreneurs d'entreprises : les sept erreurs de base à éviter !

La démarche de reprise doit être soigneusement préparée. Il y a des facteurs clés pour réussir et des erreurs à ne pas commettre. Observations et conseils aux repreneurs d'entreprises pour mettre toutes les chances de leurs côtés !



Envisager la reprise d’une entreprise par défaut

Il n’est pas rare qu’un repreneur s’intéresse à la reprise d’une entreprise par défaut et sans grande motivation, faute de possibilités de retrouver une activité salariée. Pour avoir une chance de réussir, le repreneur doit avoir une énorme envie d’acquérir une société et avoir la fibre entrepreneuriale. Il mesure la valeur ajoutée et le sang neuf qu’il peut apporter à une entreprise. Il se forme à la reprise d’entreprises. Il étudie en permanence des dossiers d’entreprises à céder. Son périmètre de recherche est large. Il est aguerri à la rencontre des cédants. Il fréquente un club de repreneurs d'entreprises. Il sait convaincre les banquiers. Sa crédibilité auprès des experts en transmission d’entreprise et des cédants est proportionnelle à ses motivations et son expérience d’analyse et vécu des dossiers.

Méconnaître les qualités de base des chefs d’entreprises

Le repreneur qui réussit a un vrai projet. Il sait se projeter dans l’avenir, agir pour développer son entreprise, se ménager une marge de manœuvre pour s’adapter aux imprévus, s’adapter aux crises multiples, anticiper sur les opportunités de l’évolution des marchés. Il sait ce qu’il ne veut pas. Il incarne les qualités qui définissent les chefs d’entreprise : détermination, réactivité, motivation, enthousiasme, capacité de décision et d’action, capacité de prise de risques… Parfois, le plus difficile pour le repreneur est de concilier ces qualités entrepreneuriales avec une certaine  humilité.

Ne pas savoir créer la confiance avec le cédant   

La reprise n’est possible que si le repreneur réussit à créer dès les premiers instants de la rencontre la confiance avec le cédant. La vente d’une entreprise est autant une affaire de psychologie que de chiffres. Le caractère, la personnalité et le savoir-être du repreneur sont les facteurs déterminants ou discriminants de la faisabilité de l’opération. Le repreneur est capable de saisir des « non-dits ». Il maîtrise la conduite d’un entretien. Il pose les bonnes questions « brise-glace » au bon moment. Il écoute le cédant pour comprendre sa stratégie qui est le reflet des valeurs de son entreprise. A ce stade du premier RDV, il faut éviter d’aborder directement la question de la valorisation. C’est le sujet sensible qui fâche et c’est en priorité à un intermédiaire (généralement le conseiller du cédant) de traiter cette question avec les deux parties. 
 

Ne pas avoir de conseil pour étudier les dossiers et se décider

L’acquisition d’une entreprise est un projet de vie qui a beaucoup d’implications pour l’évolution de la vie personnelle et professionnelle du repreneur. Le projet impacte aussi son entourage et sa vie familiale. Il implique des engagements financiers et une mobilisation souvent significative des ressources et économies de l’acquéreur.  Il est essentiel que le repreneur se fasse aider par un professionnel des acquisitions d’entreprises ou qu’il prenne l’avis d’un expert-comptable sur la faisabilité économique de l’opération, le  juste prix de l’entreprise et le retour sur investissement.


Avoir des préjugés

La reprise d’entreprise demande une grande ouverture d’esprit. Le repreneur aguerri sait aller à contre-courant des idées reçues. Il n’élimine surtout pas les TPE, petites entreprises ou les sociétés en manque de rentabilité. S’il ne s’intéresse qu’aux entreprises dans une situation financière saine avec résultats récurrents, il se prive de 80 % des dossiers. La relation humaine est le sujet le plus important et il n’y a que la rencontre avec le cédant qui permet de comprendre tout l’intérêt d’une entreprise à reprendre.

Ne pas jouer la transparence avec le conseil du cédant

Le conseiller en cession a un rôle pivot essentiel : il impulse une dynamique de contacts indispensables pour la concrétisation de l’opération, il communique les informations confidentielles sur l’entreprise, il prépare et organise les rencontres, il veille au suivi des échanges, il joue un rôle tampon sur les sujets sensibles (valorisation), il instaure un bon climat de travail entre toutes les parties... Le repreneur personne physique a toutes ses chances et beaucoup d’arguments à faire valoir, même lorsqu’il est en concurrence avec une personne morale. Mais il doit jouer la confiance et la transparence avec le conseil du cédant, être convaincant et crédible sur son niveau d'apport personnel et surtout savoir convaincre avec force que son projet de reprise est le meilleur.

Ne rien budgéter pour rémunérer les conseils 

Le plus difficile pour tout repreneur est de se faire connaître et de trouver des entreprises à reprendre. Il faut faire feu de tout bois. Il y a sur le net un certain nombre de sites qui donnent accès gratuitement à des annonces d’entreprises à reprendre. Il n’est pas rare que ces annonces ne soient plus actualisées ou plus d’actualité.  Le repreneur ne doit pas être freiné par le coût des mises en relations d’entreprises à reprendre. Les statistiques démontrent que les dossiers d’entreprises à reprendre aux mains des professionnels de la cession (généralement sur FUSACQ) sont plus mûrs, précis et qualifiés. Ils concernant des cédants  « coatchés » pour franchir tous les obstacles inhérents au processus de cession et ils se caractérisent par une statistique de réussite bien supérieure aux autres dossiers. Le repreneur devra aussi budgéter une enveloppe de frais de conseils (experts comptables, avocats, experts en fusions acquisitions) dont le coût sera intégré au plan de financement de reprise. Ce n'est pas un bon calcul de se passer de ces conseils, car ils sont précieux pour sourcer les bonnes cibles et éviter des erreurs qui pourraient se payer cher plus tard.

Jean-Yves LESTRADE










mardi 1 octobre 2024

Citations intéressantes à méditer !

Nous sommes tous à l'écoute de nos valeurs. Nous nous interrogeons sur le sens de notre vie, de notre travail, de nos actions dans une recherche d'équilibre, de bonheur, d'utilité aux autres... 

Cette quête intérieure peut se nourrir et s'enrichir avec des citations. Certaines défient le temps avec une tonalité étonnement moderne et intemporelle. Mes citations préférées sont celles peu conformistes qui remettent en cause les idées reçues ! 
















Citations sélectionnées par Jean-Yves LESTRADE 

vendredi 9 août 2024

Questions à Jean-Yves LESTRADE, conseil en transmission d'entreprise

Jean-Yves LESTRADE dirige depuis 15 ans un cabinet spécialisé en transmission d'entreprise dans le Grand Est. Il est adossé au réseau national FRANCESSION (16 cabinets de fusions acquisitions intervenant sur toutes les régions en France). Questions réponses. 

Quels conseils aux cédants ? 

La préparation de la cession de la société est fondamentale. Elle se mûrit et se prépare souvent pendant plusieurs années. Les points sensibles qui ne sont pas anticipés, expliqués et traités sont une sorte de poison pernicieux dans le processus de vente.  

Quelle observation sur la valorisation d'une entreprise à vendre ?

Il est fréquent qu'une entreprise ne se vende pas pour une question de prix car le cédant est bloqué sur un prix psychologique de vente. Il y a toujours une valeur de marché pour une société. Elle est conditionnée par sa valeur finançable par une dette d'acquisition et une démarche dynamique d’échanges et de négociations avec des repreneurs potentiels. Le processus peut s'étaler sur des années avec une valorisation qui peut fluctuer au gré de l’évolution de l’entreprise, activité, résultats, trésorerie, investissements, niveau de rémunération dirigeant… La valeur des entreprises est souvent impactée à la baisse par le fait qu'il y a souvent, pour les repreneurs, des opportunités d'entreprises en difficulté à reprendre à des conditions financières très accessibles. Il arrive que le cédant préfère au fond de lui-même ne pas vendre plutôt que d’accepter, selon son expression, de " brader son entreprise ". La vente d'une société familiale est souvent autant une question de psychologie que de chiffres.  

Quels conseils aux repreneurs ? 

Intéressez vous aux petites entreprises. Elles sont le poumon de notre économie. Elles sont plus facilement à votre portée financière. Sous votre impulsion et avec du sang neuf, elles offrent d'intéressantes opportunités de croissance et développement. Faites vous aussi conseiller par un avocat spécialisé et un expert-comptable ; ils vous donnent des conseils précieux et vous évitent des erreurs qui peuvent vous coûter cher. 

Quelle est l'utilité de faire appel à un expert en cession d'entreprise ? 

Les statistiques montrent que les chances de vendre et les conditions de la cession sont bien plus élevées avec l’aide des professionnels de la transmission. Ils veillent à la confidentialité, ils prospectent les repreneurs, ils valident leur sérieux et capacité financière, ils impulsent une dynamique de négociation, ils font bénéficier le cédant de leur expérience sur de multiples cas de cession, ils agissent avec simplicité et réactivité, ils mettent en œuvre un processus balisé qui permet au cédant de rester concentré sur la gestion de son entreprise. Ils permettent de trouver les meilleures conditions possibles pour toutes les parties. 


mercredi 26 juin 2024

Réunion de FRANCESSION à Aix-en-Provence


Au programme de la rencontre à Aix-en-Provence :

  • FRANCESSION (17 cabinets de fusions acquisitions répartis sur tous les territoires en France) a réussi depuis 5 ans 165 opérations de cessions d’entreprises, acquisitions d’entreprises et levées de fonds : analyse et enseignements sur la taille et typologie des opérations, secteurs d’activités, territoires, tendances du marché de la transmission des PME en cette période chahutée 
  • Echanges sur les meilleurs pratiques des experts de FRANCESSION et les techniques gagnantes pour réussir les missions
  • FRANCESSION veut renforcer son développement en intégrant de nouveaux experts partageant ses valeurs, éthique, efficacité, agilité, expérience en transmission d’entreprise ; les territoires prioritaires sont notamment les zones de Bordeaux, Nantes, Paca, Lyon, Grand Est 
  • Visite sous la conduite de Patrick Bonnard, dirigeant de la société ESPACE INDUSTRIE, de son unité de production d’Aix-en-Provence qui développe avec le concept VOZENE une solution innovante de bâtiment modulaire ossature bois spécialement conçue pour les seniors

Grand merci à Yann Aureille, expert-comptable et Président chez EXCO FINANCES et TRANSACTIONS Sud PACA pour son implication et son accueil de la rencontre dans ses agréables bureaux d'Aix-en-Provence. 

Yann a rejoint cette année le réseau FRANCESSION. Il indique : " la diversité des profils des membres de FRANCESSION en termes d'âge, expérience du métier et parcours professionnel génère des échanges très instructifs !

vendredi 14 juin 2024

Comment se faire une idée de la valeur de marché d'une société ?

La valorisation d'une entreprise est un sujet sans fin. Ce qui importe, quand on vend sa société, c'est le prix payé par l'acquéreur au closing, cad à la signature des actes de cession. Décryptage.


 
Intermédiaire spécialisé en transmission d’entreprise, je suis interrogé au quotidien sur la valorisation d’une entreprise à vendre. Ma position est la suivante. Mon rôle dans la mission qui m’est confiée ne porte pas sur ce sujet. Ce n'est pas l'intermédiaire spécialisé en transmission d'entreprises qui fixe le prix. Celui-ci résulte d'un examen attentif des caractéristiques de la société, des données comptables et de leur évolution, du marché pour ce type d'entreprise, des possibilités de financement et enfin des souhaits du cédant. Mon travail  consiste à trouver des repreneurs qui font une offre sérieuse, écrite et financée. Mon rôle est naturellement aussi d’aider à surmonter tous les obstacles d’une négociation jusqu’au closing. 

La mission qui m’est confiée est une sorte de contrat de confiance mutuelle entre le cédant et moi-même. Mon travail n’est engagé qu’après plusieurs rencontres avec le cédant. Il faut être en confiance et avoir envie de travailler ensemble. Ma valeur ajoutée est proportionnelle à ma connaissance fine de l’entreprise ainsi que de la personnalité, des motivations et des attentes de son dirigeant. Je veux aussi m’assurer qu’il n’y a pas de non-dits, que le dirigeant est capable d’accepter des concessions et qu’il ne fait pas de blocage sur un seuil psychologique du prix de vente. C’est la raison principale d’échec des ventes d’entreprises.   

Pour connaître la valeur de marché d’une entreprise (cad la valeur au closing ou à la signature des actes de cessions), on ne peut pas faire l’économie d’un travail de recherche de repreneurs avec l’objectif d’obtenir une ou plusieurs offres de reprise formalisées dans une lettre d’intention appelée LOI (Letter Of Intent). La valeur de l’entreprise à ce stade peut encore fluctuer jusqu’à la signature des actes en fonction de certains paramètres, notamment après la réalisation des audits d’acquisitions ou « due diligences ». Avec l’aide des professionnels (experts-comptables, avocats/notaires, consultants spécialisés…), les deux parties devront encore préciser et négocier des points particuliers pour arriver à la signature de l’opération.

Davantage une question de psychologie que de chiffres

 Je demande au cédant de se mettre à la place du repreneur : seriez-vous capable de financer aujourd'hui la reprise de votre entreprise aux conditions que vous attendez ? Accepter de supporter une dette d'acquisition " non productive " ? Mobiliser une grande partie de votre épargne pour constituer votre apport personnel ? Donner votre caution aux banques et mettre en gage votre patrimoine personnel ?
Dans la pratique de mon métier et mon travail d’observation du marché au quotidien, je déplore souvent la disparation d’entreprises à vendre pour des raisons de valorisation jugée insuffisante par le cédant. Il n’est pas rare que les dirigeants se résignent à la disparation de leur société plutôt qu’à la mise en vente de leur entreprise dans un processus qui implique des concessions, des incertitudes et surtout une remise en question personnelle. La cession d’une société est souvent davantage une question de psychologie que de chiffres.


Cas d’école d’une société à vendre


Même si je ne donne pas de valorisation au cédant, je suis capable de m’en faire une idée, par l’exercice de mon activité depuis 12 ans et mon vécu de la réalité du prix des entreprises au closing. J’ai aussi travaillé quelques années dans la banque d’entreprise après ma formation en école supérieure de commerce avec option finances. Je vous livre ma grille pour me faire en quelques minutes une idée du prix de marché d'une entreprise à vendre.  


Chiffre d’affaires de l'entreprise à vendre
3 000 000
Excédent brut d’exploitation
200 000
Amortissement
50 000
Résultat net avant impôts
150 000
Résultat net
100 000
Capacité d’autofinancement
150 000
Capitaux propres
700 000
Dettes financières
200 000
Trésorerie
500 000


Plusieurs méthodes d'approche du prix de cession



Valorisation 1
Valorisation 2
Multiple EBE
Valorisation 3
Valorisation finançable avec apport de 20 % du repreneur
Valorisation 4
Multiple de CAF
Moyenne des 4 méthodes
Capitaux
propres
4 fois EBE + trésorerie nette (80 % de trésorerie – dettes financières)
- Emprunt : (50 % de CAF) sur 6 ans
- Sortie de toute la trésorerie nette
- Apport 20 % du repreneur = 200 000
6 X (80 % de la CAF) + trésorerie nette
700 000
4 X 200 000 + (80 % de 500 000) – 200 000 =             1 000 000
75 000 X 6 = 450 000
+ 300 000
+ 200 000 =
950 000
6 X 104 000 + 300 000 = 924 000
(700 000 + 1 000 000 + 950 000 + 924 000)/4 = 893 000

Mon approche personnelle, aussi simple et pragmatique que possible, privilégie la valorisation finançable de l'entreprise. Je considère qu'il faut s'en remettre à la BPI et aux banques qui sont le juge de paix sur ce sujet. 

Pour estimer le montant de la dette d'acquisition, j'utilise aussi la méthode établie sur la base de 2/3 du résultat net sur 6 ans. La valorisation s'établit comme suit :  (2/3 de 100 000) X 6 + 300 000 (trésorerie nette) + 200 000 (apport du repreneur) = 900 000, montant quasiment identique à la moyenne des précédentes méthodes.


Le prix qu’un repreneur est prêt à proposer et capable de financer 

 

D'expérience, dans la majorité des cessions concernant des PME et PMI familiales opérant dans des activités traditionnelles (industrie, services, BTP et second œuvre, négoce distribution), le résultat de ces moyennes se confirme - au closing (après négociation finale, audit acquisition, obtention du financement) - à plus ou moins 10 %. Les différents paramètres doivent naturellement être affinés pour prendre en compte les moyennes ou données " normatives " et le retraitement de certains postes, notamment celui de la rémunération du dirigeant, surtout lorsqu’il ne se rémunère pas. Pour la trésorerie, il importe de situer les disponibilités réellement excédentaires, cad celles qui ne sont pas nécessaires pour faire face au Besoin en Fonds de Roulement. Il faut prévoir autrement la mise en place de crédits de fonctionnement (découvert, mobilisation de créances...) pour faire face aux fluctuations de la trésorerie. Le cédant, qui est peu aguerri et désarçonné par le processus de vente d'une entreprise, est rarement en phase avec ces calculs et raisonnements financiers. Je peux le comprendre en me mettant à sa place et j'essaye d'aborder ce sujet avec pédagogie. Je connais aussi la pertinence de cette citation de Marguerite Yourcenar " c'est avoir tort que d'avoir raison trop tôt ".

Je conseille au cédant à la fois de se familiariser avec ces équations financières (on ne peut pas y échapper) et aussi de les relativiser. Dans toute entreprise, le capital humain sera toujours plus important que le capital financier. La relation mutuelle de confiance entre le cédant et son repreneur est la base de la réussite d'une transmission d'entreprise et, dans tous les cas, la seule valorisation de société qui fait sens est le prix qu’un repreneur sérieux est prêt à proposer et capable de financer.  

Jean-Yves LESTRADE, Associé de FRANCESSION (réseau de 16 cabinets de fusions acquisitions)  Tél : 06 08 31 68 86   Email : jylestrade@wanadoo.fr