mardi 19 novembre 2024

10 bonnes questions au cédant


La transmission d'une entreprise n'est pas un long fleuve tranquille. Elle s'accompagne d'une préparation sérieuse et d'étapes incontournables et bien balisées avec l'aide de professionnels. 

Les Experts de FRANCESSION (réseau de 16 cabinets de fusions acquisitions en France) seront ravis de vous donner leur avis et répondre à vos questions. 

Jean-Yves LESTRADE, conseil et rapprochement d’entreprises
FRANCESSION - Grand Est
Tél : 06 08 31 68 86

mardi 8 octobre 2024

FRANCESSION Grand Est a conseillé 50 opérations de cessions et acquisitions d'entreprises


Photo illustration équipe Francession avec Jean-Yves Lestrade

C’est un acteur discret de la transmission d’entreprise dans le Grand Est mais un acteur d’expérience et très bien ancré sur cette grande région. Avec la cession de la société ICARIA, le cabinet FRANCESSION (JEAN-YVES LESTRADE CONSEIL) a signé sa 50ème opération. Les interventions conseillées précédemment avec succès par le cabinet concernent de nombreuses entreprises familiales et ETI connues et opérant dans des secteurs d'activités variés de l'industrie, services, BTP et second-oeuvre. Parmi ces opérations : 

Préfabrication de produits en béton en Meuse : cession de la société ICARIA reprise par Jérôme STEPHAN

Edition de logiciels pour la viticulture en Champagne : cession de la société PAC INFORMATIQUE reprise par le leader européen de solutions logicielles GAÏANA

Fabrication de menuiserie aluminium et PVC en Moselle : cession de la société JOFFROY MENUISERIE reprise par la société JATAK d'Arnaud JAUBERT 

Usinage de précision dans la Marne : cession de la société PECHEUR INDUSTRIES reprise par le groupe lorrain de fabrication de composants hydrauliques HYDRO LEDUC 

Assainissement en Lorraine : cession des sociétés MARTINOT et EGOUT EXPRESS reprises par le groupe familial leader de l'assainissement MALEZIEUX 

Distribution de matériaux de construction en Lorraine : cession de la société JACOB MATERIAUX en Moselle reprise par le groupe coopératif LORCA et de la société MOULET MATERIAUX en Meuse reprise par la société SYB GOMAT de la famille GAUDELET 

Travaux publics en Champagne : acquisition des sociétés S.M.T.P et SM BTP reprises par le groupe LINGENHELD 

E-commerce en Moselle : cession de la société BABYLOR (E-commerce de sièges automobiles pour enfants) reprise par la société leader d'accessoires automobiles 50 FACTORY 

Génie climatique CVC plomberie : cession de la société FORBY FRERES dans la Marne reprise par le groupe BRUNET/ORTEC et de la société CHRISTIAN MEA en Moselle reprise par le groupe EIMI 

Electricité et énergies nouvelles en Champagne : cession des sociétés SOVITEL et GEORGES ELECTRICITE reprises par le groupe ELLIVA INGENIERIE de Nicolas SZULZ

Fabrication de jus de fruits et de compotes en Meurthe et Moselle : cession de la société SAVEURS FRUITIERES D'ANTAN reprise par Adrien WALLERICH 

Fabrication d'unités industrielles de récupération recyclage de métaux dans les Ardennes : cession de la société BJ INDUSTRIES reprise par Ulrich AUMÜLLER 

Injection plastique en Moselle : cession de la société TROLITAN reprise par le groupe familial alsacien EMI 

Conseil en ressources humaines à Paris : acquisition de la société AIMS à Paris par le groupe lorrain de conseil en ressources humaines ADH 

Laboratoire de prothèse dentaire en Champagne Ardenne : cession des laboratoires LMB et ANCEAUX repris par le groupe espagnol CORUS DENTAL, leader européen des laboratoires dentaires numériques 

Fourniture de matériel industriel de blanchisserie en Moselle : cession de la société PRESTELYS reprise par le groupe familial ADELYA, leader dans la distribution de produits et concepts en hygiène professionnelle 

Fabrication de systèmes innovants pour ouverture de fenêtres et portes et contrôles d'accès : missions d'acquisitions de deux entreprises en région Poitou-Charente et Ile de France pour le groupe international allemand GU/FERCO


FRANCESSION SUR LE PODIUM

-        Les opérations se répartissent sur les dix départements du Grand Est (Lorraine, Champagne Ardenne et Alsace) et sur d'autres régions.

Hervé de Monès
FRANCESSION est régulièrement sur le podium du classement annuel FUSACQ des cabinets de fusions acquisitions en Lorraine (classement en nombre d'opérations) et occupe en 2023 la 2ème place de ce classement en Champagne Ardenne. 

Hervé de Monès, Président du réseau FRANCESSION (17 cabinets de fusions acquisitions en France) commente :  "Bravo à Jean-Yves qui est un des piliers de notre réseau. FRANCESSION a 15 ans d'existence et ses fondements sont solides. Nous sommes ravis et fiers d'être utiles à la pérennité des entreprises et à la préservation d'emplois dans toutes les régions en France."  






vendredi 9 août 2024

Questions à Jean-Yves LESTRADE, conseil en transmission d'entreprise

Jean-Yves LESTRADE dirige depuis 15 ans un cabinet spécialisé en transmission d'entreprise dans le Grand Est. Il est adossé au réseau national FRANCESSION (16 cabinets de fusions acquisitions intervenant sur toutes les régions en France). Questions réponses. 

Quels conseils aux cédants ? 

La préparation de la cession de la société est fondamentale. Elle se mûrit et se prépare souvent pendant plusieurs années. Les points sensibles qui ne sont pas anticipés, expliqués et traités sont une sorte de poison pernicieux dans le processus de vente.  

Quelle observation sur la valorisation d'une entreprise à vendre ?

Il est fréquent qu'une entreprise ne se vende pas pour une question de prix car le cédant est bloqué sur un prix psychologique de vente. Il y a toujours une valeur de marché pour une société. Elle est conditionnée par sa valeur finançable par une dette d'acquisition et une démarche dynamique d’échanges et de négociations avec des repreneurs potentiels. Le processus peut s'étaler sur des années avec une valorisation qui peut fluctuer au gré de l’évolution de l’entreprise, activité, résultats, trésorerie, investissements, niveau de rémunération dirigeant… La valeur des entreprises est souvent impactée à la baisse par le fait qu'il y a souvent, pour les repreneurs, des opportunités d'entreprises en difficulté à reprendre à des conditions financières très accessibles. Il arrive que le cédant préfère au fond de lui-même ne pas vendre plutôt que d’accepter, selon son expression, de " brader son entreprise ". La vente d'une société familiale est souvent autant une question de psychologie que de chiffres.  

Quels conseils aux repreneurs ? 

Intéressez vous aux petites entreprises. Elles sont le poumon de notre économie. Elles sont plus facilement à votre portée financière. Sous votre impulsion et avec du sang neuf, elles offrent d'intéressantes opportunités de croissance et développement. Faites vous aussi conseiller par un avocat spécialisé et un expert-comptable ; ils vous donnent des conseils précieux et vous évitent des erreurs qui peuvent vous coûter cher. 

Quelle est l'utilité de faire appel à un expert en cession d'entreprise ? 

Les statistiques montrent que les chances de vendre et les conditions de la cession sont bien plus élevées avec l’aide des professionnels de la transmission. Ils veillent à la confidentialité, ils prospectent les repreneurs, ils valident leur sérieux et capacité financière, ils impulsent une dynamique de négociation, ils font bénéficier le cédant de leur expérience sur de multiples cas de cession, ils agissent avec simplicité et réactivité, ils mettent en œuvre un processus balisé qui permet au cédant de rester concentré sur la gestion de son entreprise. Ils permettent de trouver les meilleures conditions possibles pour toutes les parties. 


mercredi 26 juin 2024

Réunion de FRANCESSION à Aix-en-Provence


Au programme de la rencontre à Aix-en-Provence :

  • FRANCESSION (17 cabinets de fusions acquisitions répartis sur tous les territoires en France) a réussi depuis 5 ans 165 opérations de cessions d’entreprises, acquisitions d’entreprises et levées de fonds : analyse et enseignements sur la taille et typologie des opérations, secteurs d’activités, territoires, tendances du marché de la transmission des PME en cette période chahutée 
  • Echanges sur les meilleurs pratiques des experts de FRANCESSION et les techniques gagnantes pour réussir les missions
  • FRANCESSION veut renforcer son développement en intégrant de nouveaux experts partageant ses valeurs, éthique, efficacité, agilité, expérience en transmission d’entreprise ; les territoires prioritaires sont notamment les zones de Bordeaux, Nantes, Paca, Lyon, Grand Est 
  • Visite sous la conduite de Patrick Bonnard, dirigeant de la société ESPACE INDUSTRIE, de son unité de production d’Aix-en-Provence qui développe avec le concept VOZENE une solution innovante de bâtiment modulaire ossature bois spécialement conçue pour les seniors

Grand merci à Yann Aureille, expert-comptable et Président chez EXCO FINANCES et TRANSACTIONS Sud PACA pour son implication et son accueil de la rencontre dans ses agréables bureaux d'Aix-en-Provence. 

Yann a rejoint cette année le réseau FRANCESSION. Il indique : " la diversité des profils des membres de FRANCESSION en termes d'âge, expérience du métier et parcours professionnel génère des échanges très instructifs !

lundi 3 juin 2024

Table-ronde - Les 15 pièges qui guettent les cédants et les repreneurs d'entreprises en 2024 !


Belle ambiance et convivialité à la table-ronde de la Transmission d’Entreprise organisée à Reims par la CCI Marne Ardennes avec la revue Reprendre et Transmettre Magazine.

Le débat très animé entre les Experts a pointé les principaux pièges du moment et répondu aux questions récurrentes et d'actualité sur les opérations d'acquisitions et cessions d'entreprises :

  • l'année 2024 est-elle propice pour vendre ou reprendre une société ?
  • quelles sont les conditions à réunir pour transmettre son entreprise aux salariés ?
  • comment s’assurer de la solvabilité de l’acquéreur ?
  • quel usage du crédit-vendeur et de l’earn-out (complément de prix) dans la négociation du prix de vente ?
  • pourquoi surévaluer son entreprise peut-il être lourd de conséquences ?
  • qu’est-ce qui a changé dans l’analyse et les ratios des banquiers prêteurs ?
  • à quoi s'expose un cédant par son manque de transparence ? 

Une belle occasion de rencontrer des professionnels de la transmission d’entreprise en Champagne Ardenne et d’avoir des conseils et des enseignements clés autant utiles aux cédants qu'aux repreneurs d'entreprises en 2024 !

Jean-Yves LESTRADE, conseil et rapprochement d’entreprises
FRANCESSION - Grand Est
Tél : 06 08 31 68 86

vendredi 3 mai 2024

Préfabrication de produits en béton - FRANCESSION accompagne la transmission de la société meusienne ICARIA à Jérôme STEPHAN

Le cabinet Jean-Yves Lestrade Conseil (Réseau FRANCESSION) est ravi d'avoir accompagné avec succès la transmission de la société ICARIA à Bar-le-Duc. Créée et dirigée par M. Jean-Charles Collot, cette entreprise est spécialisée dans la préfabrication de produits en béton pour le BTP et la distribution de pierres naturelles du Portugal.

Jean-Charles COLLOT (à gauche) et Jérôme STEPHAN (à droite) sur le site d'ICARIA à Bar-le-Duc

La société ICARIA rayonne sur les territoires du nord-est et en région parisienne. Elle tire son épingle du jeu, forte de son solide ancrage territorial et de son savoir-faire en préfabrication béton. ICARIA vient de réaliser le dallage et des pièces maîtresses en béton pour la reconstruction de la Cathédrale Notre-Dame de Paris.

Le repreneur de l’entreprise est M. Jérôme Stephan, 50 ans, qui a une grande expérience commerciale dans le négoce de produits de travaux publics et VRD. Jérôme va consolider l’activité préfabrication béton sur mesure à forte valeur ajoutée d’ICARIA et développer ses parts de marchés régionales auprès de son réseau de revendeurs et négociants en produits du BTP.

Cette transmission d’entreprise, soutenue par l’ensemble des acteurs de l’écosystème de la Meuse, dont le Conseil Départemental et la CCI Meuse Haute-Marne, assure la pérennité et offre de belles perspectives de développement à la société ICARIA.

Félicitations à Jérôme Stephan et Jean-Charles Collot ainsi qu'à tous les conseils de cette opération. 

Conseils du repreneur (Jérôme Stephan)

  • Expert-comptable : Alexandre Harmand, cabinet INPUT Grand Est à Saint-Dizier et Nancy
  • Conseil juridique : Olivier Benoit, avocat à Nancy

Financement

  • Caisse d’Epargne Grand Est Europe, SAFIDI (société d’investissement du groupe EDF)

Conseils du cédant (Jean-Charles Collot)

  • Conseil juridique : Jean-Emmanuel Kopp, avocat chez FILOR Avocats à Villers-les-Nancy
  • Expert-comptable : François Petitjean, cabinet FIDUREX à Bar-Le-Duc
  • Conseil en cession : Jean-Yves Lestrade, FRANCESSION Grand Est, à Metz
Jean-Yves LESTRADE, conseil et rapprochement d’entreprises
FRANCESSION - Grand Est
Tél : 06 08 31 68 86

Le réseau FRANCESSION comporte 17 cabinets de fusions acquisitions répartis sur toutes les régions en France. Il a de belles références d'opérations signées dans le secteur du BTP : 

  • cession d’une entreprise de pose de géomembranes en région Centre
  • cession de la société ICARIA en Lorraine, entreprise de préfabrication béton
  • cession de la société CONTAINERS SOLUTIONS, construction de bases vie, dans les Pays de Loire
  • acquisition des sociétés SMTP et SM BTP en Champagne Ardenne, entreprises de génie civil, travaux publics et travaux hydrauliques reprises par le groupe LINGENHELD cession de la
  • société CURT BATIMENT en Bourgogne, entreprise générale de bâtiment
  • cession de la société SABCF en Auvergne, entreprise de maçonnerie et gros œuvre de bâtiment 
  • cession d’entreprises de travaux publics en région Nord Pas de Calais et Auvergne


mardi 30 avril 2024

Cession d'entreprise familiale : quels sont les voyants " à l'orange " à surveiller ?

Le dirigeant d'une PME ou PMI familiale qui souhaite céder son entreprise est souvent très seul et démuni face aux aléas, à la durée et à la complexité du processus de cession transmission d'une entreprise. Il y a de nombreuses particularités de son entreprise qui sont considérées par les repreneurs comme des points sensibles assimilables à des voyants à l'orange. Décryptage de Jean-Yves LESTRADE à partir d'exemples vécus.

Aucune préparation et anticipation


Il faut plusieurs années pour préparer la cession d'une entreprise. Il faut identifier en amont les points de friction possibles pour tout repreneur. Pas d'échappatoire. Il faut mettre le moment venu les cartes sur la table et jouer la transparence. Souvent le cédant ne percute sur ces aspects que lorsqu'il a compris que la cession des parts sociales de son  entreprise sera assortie d'une garantie d'actif passif. A ce stade amont du processus, je conseille au cédant de demander à son expert-comptable d'établir un diagnostic ou audit de cession assorti d'observations sur les points qu'il faut traiter (immobilier d'entreprise, passif social, passif environnemental, disponibilité des titres et passif juridique, provisions nécessaires, sortie de trésorerie excédentaire...).

L’entreprise est en perte

Le voyant passe au rouge dans une entreprise en perte et la probabilité statistique de vente diminue fortement. Quelles explications ? Quels arguments pour intéresser un repreneur ? Quelle valorisation ? De plus dans ces circonstances, une dette d'acquisition est très difficile à obtenir, sauf si le repreneur est du métier et peut apporter la preuve de sa capacité à obtenir des effets de synergies et économies.


Le dirigeant a déclenché sa retraite et ne se rémunère plus                                                                                                                 

C'est la situation classique du dirigeant qui n'a pas vendu avant de déclencher sa retraite. Le repreneur effectue un retraitement des comptes pour tenir compte d'une rémunération " normale " de dirigeant. Souvent, le compte de résultat est alors simplement équilibré, voire déficitaire. Quelle est la valeur d'une entreprise qui ne gagne pas d'argent ? Comment financer son acquisition ?

Le dirigeant dit « je veux bien vendre mais cela dépend à quelles conditions ? »                                                                                      

La quasi-totalité des chefs d’entreprises sont prêts à vendre leur société s'ils reçoivent une offre intéressante de reprise. Mais il y a généralement un long chemin parcourir avant d'obtenir une offre sérieuse de reprise, franchir les autres obstacles (audit d'acquisition, bouclage du plan de financement du repreneur, levée des conditions suspensives, ajustement du prix de vente...) et concrétiser la vente avec succès. Assez souvent l'envie de vendre est abandonnée quand le dirigeant prend conscience qu’il doit se découvrir et communiquer des informations confidentielles sur son entreprise pour permettre au repreneur de se positionner. Sauf exception, la cession d'une entreprise est réfléchie et il faut plusieurs années pour mûrir une décision de vendre. 


Il y a des risques non provisionnés                                           

L’audit d’acquisition ne peut pas passer à côté des points sensibles de l’entreprise. Au mieux, ces aspects négatifs impactent le niveau de la garantie d’actif passif. Au pire, ils suscitent de la méfiance, peuvent remettre tout en question et conduire le repreneur à abandonner les négociations. 


Le cédant n'a pas de tableau de bord                              

Le tableau de bord de pilotage de l'activité (suivi des marges, carnet de commandes, suivi des flux de trésorerie, gestion des risques, gestion des impayés et relances clients...) est un élément très important dans le processus de négociations avec les repreneurs. Il faut présenter des indicateurs et des données chiffrées, claires, réalistes et étayées. Ces indicateurs permettent de négocier les conditions de la reprise. Ils sont également essentiels pour les banques qui étudient le financement de l'opération d'acquisition du repreneur. 


L’entreprise est dirigée par un couple de dirigeants ou plusieurs membres d’une même famille

C’est un schéma classique dans les TPE et PMI familiales. Cette situation sous-entend beaucoup « d’intuitu personae » dans l’entreprise à reprendre, cad une grande dépendance de l’entreprise des cédants, principale difficulté de tout repreneur. La présence d'autres membres de la famille dans l'entreprise peut également poser problème au repreneur s'ils veulent rester, ce qui n'est pas toujours souhaitable s'ils occupent des postes à responsabilité.


Le cédant fait un blocage sur un prix psychologique de vente

Il est très fréquent qu'une entreprise ne se vende pas pour une question de prix. Nombreux sont les dirigeants qui, faute de préparation, manquent pour cette question une opportunité de vendre qui ne se représentera plus. Il y a toujours une valeur de marché pour une société. On ne peut la connaître qu’en étant dans une démarche dynamique d’échanges et de négociations avec des repreneurs potentiels. Ce processus peut s'étaler sur des années. La valorisation va fluctuer au gré de l’évolution de l’entreprise, activité, résultats, trésorerie, investissements, rémunération dirigeant, politique de distribution de dividendes… La valeur des entreprises est aussi impactée aujourd'hui à la baisse par le fait qu'il y a, pour les repreneurs, de belles opportunités d'entreprises en difficulté à reprendre à la barre des tribunaux. Il arrive que le cédant préfère au fond de lui-même ne pas vendre plutôt que d’accepter, selon son expression, de " brader son entreprise ". La vente d'une société familiale est souvent autant une question de psychologie que de chiffres.  


Le dirigeant est imprévisible et a une forte personnalité 

Diriger une entreprise n'a jamais été un long fleuve tranquille. Tous les dirigeants de sociétés, petites moyennes ou grandes, le vivent au quotidien et ont une forte personnalité. C’est grâce à ce tempérament de décideur et d'entrepreneur qu’ils ont réussi. L’inconvénient, c’est parfois un manque d’humilité des chefs d'entreprises qui doivent se remettre en question et comprendre les questions et interrogations de repreneurs.


Le résultat est insuffisant pour supporter le remboursement d’un emprunt d’acquisition

Une entreprise à acquérir se finance quasiment toujours par une dette d’acquisition. Sans rentabilité et sans résultat, elle entre dans une sorte de No man’s land car elle n’est pas finançable ou sa valorisation demeure symbolique.


Le cédant veut se débrouiller tout seul pour vendre son entreprise

La cession d’une société est encore plus compliquée sans l’aide de professionnels, cabinets spécialisés en transmission d’entreprise, avocats, experts comptables, conseillers financiers… Ces spécialistes mettent tout en œuvre pour rendre possible et concrétiser l’opération avec succès. Ils permettent au cédant d'aller vers l'action, trouver le recul nécessaire, être en confiance. Ils ont une obligation de valeur ajoutée et de résultat. Vouloir s’en passer pour faire des économies n’est pas une bonne idée. Les entreprises à vendre qui sont accompagnées par des professionnels de la cession ont une probabilité statistique de vente nettement plus élevée et obtiennent généralement une offre de reprise plus importante.  


Le cédant augmente le loyer avant la mise en vente de l'entreprise

L'acquisition  de la société passe par un emprunt à moyen terme dont le remboursement va réduire la marge de manœuvre du repreneur en pesant sur les résultats. Le poste immobilier, qui concerne le loyer versé à la SCI du dirigeant, n'est jamais anodin dans la négociation et le fait de l'augmenter avant la mise en vente peut constituer un point de blocage pour le repreneur.


Le besoin en fonds de roulement n’est pas maîtrisé

Il faut être particulièrement attentif à l'évolution de la trésorerie et aux fluctuations des besoins en fonds de roulement de l'entreprise. Le raisonnement des banques portent sur la globalité du financement du projet avec, au-delà du crédit d'acquisition, les crédits d'investissements et de fonctionnement bien adaptés à l'entreprise. 


Le bilan est déficitaire ; pour masquer cette situation, le dirigeant décide de prolonger l’exercice sur 18 mois

Cette décision s'apparente à un " habillage de bilan ". Elle complique la bonne compréhension et lisibilité des comptes de l’entreprise. Faute d'explications claires et convaincantes, elle conduit souvent le repreneur potentiel à abandonner l’étude du dossier. 


L’immobilier fait partie des actifs de l’entreprise

Il est toujours préférable que les actifs immobiliers soient séparés des actifs d’exploitation dans une société distincte. La question de la valeur des actifs immobiliers d’une entreprise à vendre est compliquée car ils ne sont pas productifs d’un loyer. Il ne faut pas oublier que les bâtiments n'ont de valeur que si une entreprise les utilise.


Le cédant " ne donne pas envie " et des salariés quittent l’entreprise

Bien-sûr que la passion et l'implication du dirigeant dans son entreprise peut s'éroder au fil des années. Mais le cédant doit être crédible et convaincant avec les repreneurs potentiels, rester optimiste, mettre en avant les points forts de son entreprise et les pistes de développement. Il doit aussi veiller, dans une période d'interrogations et d'incertitudes, au climat de travail et à ses relations avec le personnel de l'entreprise. Quand on visite une entreprise, on sent l'ambiance de travail. Il faut éviter le départ de salariés qui peut dissuader les repreneurs de poursuivre les négociations.


Le dirigeant est " mollement " réactif

Les contacts, les rencontres, les échanges, les négociations concernant la cession d'une entreprise exigent de la réactivité. Il faut toujours répondre rapidement aux questions posées. La sincérité et la transparence sont les règles de base. On élude pas les points de fragilité. Le cédant fait son maximum dans cet exercice et il a compris que le manque de réactivité dans toutes les étapes du processus de vente peut condamner tous les acquis.


Aucune entreprise n'est impossible à vendre


Pas de découragement pour le cédant qui coche plusieurs cases avec " voyants à l'orange ". Cette situation est très courante dans les entreprises familiales à reprendre. Par ailleurs, selon le profil des repreneurs, les points de faiblesses peuvent parfaitement être perçus comme des points plutôt intéressants. Toutes les entreprises ont des atouts à faire valoir. Mais dans tous les cas, le cédant doit anticiper, être animé d'une motivation et d'une volonté absolue de vendre, s'armer de patience et surtout se faire aider pour réussir à vendre son entreprise.

 Jean-Yves LESTRADE, Associé de FRANCESSION                                                                                 Tél : 06 08 31 68 86  Email : jylestrade@wanadoo.fr